La vougua de Veria (La vogue de Viriat)
I
On parle des vogues
On parle de le vougue
De Cras, puis d’Attignet,
De Crô, pi de Tenia,
Mais avant toutes
Mé avé toute
C’est encore à Viriat
Et oncour à Veria
De tous les alentours
De tui leu jallètou,
Même plutôt qu’à Bourg,
Mémou ple teu qu’à Bour,
Qu’on vient de préférence
Qu’on vint de préféronche
A notre rendez-vous
A neutron rindez-vous
Faire bombance. (bis)
Faure bonbonche. (bis)
II
Dans toutes les familles
Dé toute le fameille
Pour fêter ce jour là,
Pé fétau cé zou tie,
Il faut que çà brille
E faut qu’è breille
Du balai au ciel de lit.
Du ron u seurdeille.
On saigne des poulets,
On saigne de poulets,
Des veaux, même des bœufs,
De vè, mémou dé bouë,
On remplit la futaille,
On rèplo la futaille
Puis de But au Greffets
Pi de Bué u Grefoué
Tout fait ripaille. (bis)
Tout fa ripaille. (bis)
III
S’il fait beau pour la vogue
Sè fa bon pe la vougua
Quand on a bien dîné,
Què on a biè gueutau,
On va en troupe
On va à troupa
Au bourg se promener.
U bou se promenau.
Là, des teneurs de jeux,
Lè, des tenio de jeu,
Qui piquent nos sous,
Que pipon neutreu seu,
Il faut voir le ramage.
Et faut va lou ramazou.
Vers les chevaux de bois.
Vè leu chevau de beu,
Tout fait tapage. (bis)
Tout fa tapazou. (bis)
IV
Pendant que les vieux chantent
Pèdè que leu vio chèton
Autour des chopinons
L’atou des chepenon
Les jeunes dansent
Leu zeunou dèchon
Puis se font du bon sang.
Pi che font de bon chon.
Le soir quand il fait beau,
Lou cha, què é fa bon,
Deux à deux ils s’en vont,
Deu-ja-deu y s’è von,
Seuls, par les charrières,
Choule, pe le charire,
Quand l’ombre des buissons
Què l’ombra des boichons
Sert de lumière. (bis)
Cha de lemire. (bis)
V
C’est pour çà que les vogues
E pre cè que le vougue
Font, à n’en pas douter,
Font, à n’è pau doutau,
Faire des noces
Faure de nouches
Sur lesquelles on ne comptait pas.
Qu’on ne comptôve pau.
Mais malheureusement,
Mé, malhereujamè,
Des filles, bien souvent,
De feille, biè chouvè,
Pour avoir voulu rire
Per avai voulu rire
On besoin avant un an
On fauta devè n’è
D’une barcelonnette. (bis)
De na brèlire. (bis)