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Faites du Patois !
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12 avril 2007

L’abetachon ai Brasse u dijouétiyémou siecle (L’habitation de Bresse au XVIII ème siècle)

En règle générale, la maison bressane consistait en une grande et unique pièce
Ai réglou général, la mazon brassane consistove è na granda et unica piesse
principale d'habitation. Appelée « salle commune », elle s'organisait autour du foyer
principale d'abetachon. Appelo « sale queneme », a le s'organisove u tour du foye
chauffant, sous la cheminée sarrasine. Il en reste quelques exemplaires dans le
chauffai, so la semeno sarrazene. Y es rouste quêque exemplérou dé lo
département de l'Ain, en particulier dans notre canton à Saint Cyr sur Menthon. 
départemai de l'Ain, ai particulier dé neutron caiton a sé cyr se mèton.
Cette grande pièce servait à la fois de cuisine, salle à manger et chambre à coucher.
Sa grède pièce cherve a la fa de kesene, salle a maige et sombre a cuche.
Il  s'agissait, en fait, surtout de ne pas avoir trop froid en hiver.
Y s'agive, è fa, sertot de ne po ava trou fra en hevar.

Au centre de la salle, une longue table, robuste, en bois massif, réunissait le maître
U cètre de la salle, na longua trobla, roubusta, è beu machif, réunissave lou métre
et ses domestiques aux heures des repas. Les commodes,  buffets, crédences et
et ses vole u hores des repos. Les quemedes, buffe, crédaisse et
autres vaisseliers, habillaient les murs de cette salle. La table est apparue
outre vaisseli, habellove leus meurs de sa salle. La trobla apparu
avant les  armoires. Elle est aussi ancienne que l'archebanc. De forme allongée et de faible
avai le z'armeure. A le assi aicienne que l'archibanc. De fourme allongea et de fablou
largeur, le plateau est épais, les pieds carrés avec une barre transversale 
larjio, lou plateau e épé, les piye carro avoué ne barre travesoule
en longueur, le tout en bois de chêne. Peu à peu, on a aménagé en dessous 
ai longor, lou tou è beu de sainne. Pete a petye, on a amenéjya è desso
des caissons avec « tirettes » ou « glissières » servant de garde manger.
de quesson  avoué « terette » ou « glichére » sarvon de garde a maije.
On ne trouvait  aucune décoration. Des bancs étaient utilisés pour s'asseoir autour de la table.
On ne trouvomes auqueune décourachon. Des bai étanves utiliso pe se cheto u tour de trobla.

Dans un coin, près de la cheminée, se trouvait le lit à colonnes réservé aux maîtres.
Dé on car, pré de la semeno, se trouvove lou lia a couloune reservo é métrou.
De grands rideaux de cretonne couraient tout autour pour protéger du froid et 
pour l'intimité.
De grai ridio de cretoune couriv to u tour pe proteye du fra et pe l'intimito.
Un petit berceau était suspendu à ces rideaux : « la bercelonnette », fixée

On petye bersso éve suspèdua a ses ridios : « la beurcelounete », fixo

au moyen de crochets, pour accueillir le dernier né. Les parents pouvaient bercer
u moyon de crousse, pe accueillour lou deri né. Les parai puvont beurche
l'enfant sans se lever. Au-dessus du baldaquin, la paysanne avait soin de déposer
l'éfai sai se levo. U-dessus du baldaquin, la paiyzane ave chain de dépouzo
la  boîte en carton abritant le célèbre chapeau à cheminée. On rangeait soigneusement,
la  boute ai carton abreto lou célébrou sapé a chemeno. On railove soigneusemai,
dans un coffre en bois ferré et fermant à clé, le linge de maison et les objets 
précieux.
dé on coufre ai beu fero et fremo a chio, lou linje de mazon et les olye précieu.
Tout le mobilier était très rustique. On ne peut pas oublier de citer
Tou lo mobilier étonve très rusteque. On ne pou po ubleye de cito
un accessoire petit, mais important, le « tiens toi bien ». L'ancêtre du « youpala »,
n'accessoire petie, mé importai, lo « tin te bin ». L'aissétrou du « youpala »,
avec quatre roulettes et deux longerons, permettait aux petits d'apprendre à marcher.
avoua quatro rolette pi dou lonzeron, permetove u petie d'appraidre a marsso.

Autour du foyer se vivaient les grands moments de l'existence. L'archebanc, avec
Utour du faille se vivovent les grai moumè de l'èxistence. L'archebai, avoué
deux coffres accoudoirs à chaque extrémité, adossé au mur, face au foyer, imposait
deux couffre accoudio a cèque extremito, adoucha u meur, fache u foye, impousove 
le respect. Exclusivement réservé aux aïeuls et quelques fois à des invités
l
ou respé. Exclusivemai reservo u aieux et quéque fa a des invitos
privilégiés, ce fameux meuble se trouvait au centre de toutes les affaires
priviléje, sou famo meublo se trouvave u cintre de totes le saffére
importantes. C'était sur ce siège que se tenaient les conseils de famille, que se
i
mpourtaites. Yétove sur seu chiéze se tenive les conseuil de fameye,  que che
concluaient les promesses de mariage et où se prenaient les grandes décisions.
concluave les proumesse de mariajou et ou se prenive les grèdes decisions.
Toutes les affaires décidées étaient sérieusement respectées. Cinq à six personnes
Totes le zafére décido étonve sarieusemai rèspécto. Cinq a six peurseune
pouvaient s'y asseoir, mais le doyen avait toujours la même place, indiquée par un
pouvons se cheto, mé lou doyon ave tourzou la méma plache, indiquo pe on
trou spécial dans lequel on introduisait la quenouille pendant son absence.
tro spécial dè loqueul on introduisive la quenoille pèdè chon absèce.

Le temps a passé, l'armoire ou « cabinet » marque une autre époque. La bresse est
Lou té a passo, l'armeure ou « cabene » marquave neutre épouqua. La brasse e
un peu plus riche. Le niveau de vie s'est amélioré et aboutit à un genre d'habitat
on pe ple reche. Lou niveau de via se améliouro et aboutive a on gère d'habita
plus cossu. Un  naît et se démarque de pays à pays avec les artisans du meuble
Ple cossu. On  né et se démarquon de paiye a paiye avoué les artisai du meublou
qui  apportent leur créativité et leur inspiration. Souvent, le mariage était l'occasion d'offrir
qu'apporton lo créativité et lo insperachon. Souvè, lou mariajou ève loucasion d'eufrir
un beau meuble de ton différent avec de vrais créations artistiques.
on bravo meublou de ton differè avoué de vra créachon artéstique.
C'était la fierté des familles bressanes.
Y éve la fièrto del fameilles brassanes.

On ne peut parler du mobilier bressan, sans parler du vaisselier. Ce meuble existe
On ne peut po parlo du moubilier brassan, sè parlo du vaisseli. Sou meublo existove
depuis les années mille sept cents. Il est assez répandu en bresse et spécialement
depis  les ainos mille sept cè. Le achez répaidu en brasse et spécialaiment
réservé, comme son nom l'indique, au rangement, mais aussi à la présentation de la
resarvo, quemouai son nyon l'indeque, u rejement, mais ainchi a la présentachon de la
belle vaisselle. Le vaisselier se présente décoré et sculpté, à étagères simples.
brave vaissala. Lou vaisseli se presète  découro et sculto, a étajeur simplon.
Il peut être agrémenté d'armoirettes, de ferrures en cuivre ou en fer, artistement
Y pouve étre agrémento d'armoirete, de ferrere ai cuivre ou ai far, artistemè
forgées. Ce meuble est réalisé presque toujours, en bois deux tons.
forja. Sou meublou éve réaliso presque torzou, ai beu deux tons.
Il devait rivaliser avec les armoires.
Y deve rivalise avoué les armeures.


L'horloge est née près des années mille huit cents. Les premières étaient d'un seul ton,
L'hourlouje est née vé les ainos mille woue cè. Les premires étonve don seul ton,
donc d'un seul bois. Ensuite, on a utilisé deux sortes de bois, donc nous retrouvons
donc don seulou beu. Aisuite, on a utilisa deux shorte de beu, donc neu retrouvimes
deux tons et des sculptures bien typées. Elle change de forme et devient ventrue.
deux tons et de skeltere bien typo. A le sège de fourme et devin vètru.
C'est le  adopté par les artisans de bresse. L'horloge se fermait avec une clé.
Yéve lou  adopto pe les artisais de brasse. L'hourlouje se fremo avoué na chio.
On raconte qu'elle servait de cachette pour les écus... Oh ! Seulement pour
On racontave que le chervi de cachete pe les écus... Oh ! Seulament pe
les quelques uns qui en possédaient !!!
les quéques zons qu'ai possédove !!!

Le pétrin existe depuis très longtemps, c'est le signe de la qualité de la miche de pain
La mai existave depi trés longté, y éto lou signe de la qualito de la mèche de pon
qui sent bon et ne rassit pas. Autrefois, le pétrin était creusé dans un tronc de bois.
qui sin bon et ne rachi po. Utrefo, la mai éto creuso dè on tronc de beu.
En bresse, il est plus récent et se trouve dissimulé sous une table très solide et trapue.
Ai brasse, il ye ple ressai et se treuve dissumulo so na trobla trés soulida et trapue.
Il est recouvert d'un plateau mobile. Ce meuble rustique, à usage pratique,
Y le recouvar d'on plateau moubile. Sou meuble rustiquo, a usaze pratique,
est fabriqué avec un seul bois et il ne reçoit aucune sculpture.
et fabrequo avoué on seulou beu et ne recha auquena scultere.

Lieu de vie, la salle commune était pourtant désertée, tout au long de la journée,
Lieu de via, la challe quemene éve peurtè déserto, tout u long de la journo,
chacun ayant ses tâches à effectuer à l'extérieur. Nous avons ensemble fait
cétion ave ses taces a effectuo de for. Nous y avons èsèblou fé
une petite incursion dans le patrimoine et dans les conditions de vie des paysans
na petete incurchon dé lou patrimoine et dè le condichon de via des paiyzan
de bresse. Ainsi s'organisait la vie paysanne chez nous, rythmée pour les heures
de brasse. Ainchi s'organisave la via payzanne ve no, ritmo pe le zeur
heureuses et les heures tristes, par les va et vient du balancier de l'horloge
heureuse et le zeur triste, pe lou va et vin du balussi de l'hourlouge
qui trônait en bonne place dans la salle commune.
qui troune è bena place dé la salle quemene.

Voilà, autrement dit, ce que l'on peut présenter, un peu rapidement, sur l'intérieur
Vetia, autramè de, ce que l'on peu presèto, on peu rapidemè, su lou dedé
des habitations de chez nous. Il reste du mobilier de cette époque dans nos maisons.
des habitachon de vè nous. Y réste de mobilier de che épouque dé no mazon. 
Nous y serons, peut être, plus attentifs à l'avenir. C'est le souhait de notre équipe.
Nous y serun, petétre, ple attètif a l'aveni. Ye le souhait de neutra équipa.

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